DES FEUX COMME DES AURORES
commissaire : Esteban Neveu Ponce
Giacomo Cerlesi, Florentine Charon, Idir Davaine, Fabien Ducrot, Eléonore False, Moritz Karweick, Hanna Maxi Schumacher, Esteban Neveu Ponce, Julien Prévieux, Philipp Röcker et Tristan Ulysses Hutgens.
“Des Feux comme des Aurores” est une exposition réunissant des artistes dont le travail, et plus spécifiquement sa conception (mentale, formelle) semble être animée par une logique commune : le mouvement perpétuel, la mutation constante des corps, l'indétermination de la forme et le désir d'accomplissement voué par la matière en celle-ci. Les œuvres présentées, toutes pleines de force et d’un élan contenu, sont des formes vivantes, vibrantes, animées d’un souffle, une présence, et posent un regard assumé sur leurs origines et leur devenir. On retrouve en elles la passion de la genèse qui les a vu naître, la sensibilité certaine qui exprime l'émergence d’une force plus que la rigueur d’une forme. Elles donnent à sentir le mouvement en tant qu'énergie active, la pensée qui les anime et qui les accompagne en tant que travail en cours et comme un chantier ouvert, en gestation continue.
Cette exposition veut révéler une certaine sensibilité métamorphique, elle parle d’un imaginaire cosmique, organique, de la transformation et de la mutation des choses en tant que dynamique de création. Ainsi, chez certains artistes, l’on devine aisément une fascination pour le chaos en tant que magma originel où sommeille une puissance indéterminée en attente de forme, symbole par excellence du désir de transformation. Cette fascination est exaltée par ce qui apparaît comme étant un réel combat engagé par l’artiste, illustrant la bataille perpétuelle de conquête et de domination de l’ordre sur le désordre, de la forme sur l’informe et inversement. Cette bataille s’apparente à celle que nous menons tous dans l’inconstance de nos sentiments et de nos pensées. Il s’agit ici de démentir l’invariable, de donner à voir le labeur et l’impulsion par lequel procède la pensée.
La logique qui prévaut donc, est celle de la transmission et de l'altération des formes au sein du travail, que ce soit par une référence à la réalité, à l’histoire, son histoire personnelle, celle de l’art : celle de son propre travail. Aussi, on peut y lire des références passées auxquelles les artistes font appel pour ce qu’elles sont, des figures du temps, amorces perpétuelles du futur, que l’on observe et qui semblent porter en elles les réponses aux questions sempiternelles, aussi belles que l’est l’œuvre de leur auteur : D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?
Esteban Neveu Ponce
Du mardi 02 mars 2021 au dimanche 04 avril 2021. Ouvert du mercredi au dimanche de 13h à 18h.
Palais des Beaux-Arts, 13 quai Malaquais, 75006 Paris. Métro : Saint-Germain des Prés (ligne 4)