ENGLISH / DEUTSCH

Giacomo Cerlesi est né à Milan. Après le bac, il vit pendant un an aux États-Unis, à Boston et à New-York, et commence à s'intéresser sérieusement au cinéma et à la poésie. De retour en Italie, il passe une licence en Arts visuels et Théâtre à l'Université IUAV de Venise. Lors de sa troisième année, il part étudier en échange aux Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier d’Elsa Cayo. Il s’y inscrit l'année suivante et obtient son DNSAP en juillet 2017. Depuis 2019, inscrit en thèse au Centre de recherche sur les Arts et le Langage, à l'EHESS, avec un projet portant sur le roman Pétrole de P.P. Pasolini.

“Derrière mon travail, je pense, il y a l'idée d’un dialogue. Dans le sens primaire de logos, discours-langage, qui passe, dia, à travers. À travers le langage. Passer à travers, c’est toujours blesser, partager, créer une différence. Une image, un mot, peuvent dire plus qu’eux.

En même temps, le sens n'arrête pas de s'écrouler dans un silence. Le monde hors de nous ne semble jamais être définitivement là pour nos yeux et nos oreilles. Ce qui reste de cette relation impossible et toujours pleine d’espoir, de cette rencontre entre résistance opaque du paysage et un individu, me semble être quelque chose qui n’est pas loin de la notion de style : du comment.

Mettre en scène des récits dont le sens est destiné à rester suspendu, comme une phrase interrompue ou une prière sans objectif, m’aide à raconter l’histoire d’un paradoxe, le désir d’une compréhension ou, peut-être, de la possession d’un monde. Un monde sur lequel on rêve de pouvoir étaler un regard total. L'échec du regard me semble révéler quelque chose de beaucoup plus intéressant de la totalité : une idée de style, plantée dans le cœur d’un récit comme un stylet qui partage et écrit.”